Notre périple commence à Kanding où les deux cultures cohabitent dans une superbe vallée au coeur des montagnes. Le ni aho, bonjour en mandarin, devient tashi delek en tibétain et les habits traditionnels colorés font leur apparition. Il n'y a pas beaucoup de choses à faire et c'est tant mieux parce qu’ à 2600 mètres d'altitude on commence déjà à ressentir le manque d'oxygène. C'est pourquoi on fait comme les touristes chinois, équipés avec tout ce quil faut pour gravir l'Everest et on prend le téléphérique jusqu'au sommet du Paoma Shan pour admirer le village.
Six heures du matin, on prend la route vers Litang, un paysage grandiose s'offre à nous, on monte jusqu'à 5000 mètres par endroits sur des chemins de terre étroits, la vue est à couper le souffle et c'est le cas de le dire avec l'air qui se fait rare. Le trajet aurait pu être fort agréable si ce n'avait été du psychopathe suicidaire qui conduisait le bus à une vitesse folle. Agrippés à nos sièges et paniqués, on avait plein de scénarios en tête qui finissaient tous par notre mort!!!
Au premier arrêt, encore tout tremblants, on se dirige vers les wc.
On nous avait prévenus, la plupart des voyageurs que l'on avait rencontrés semblaient marqués à vie et certains avaient des nausées juste à y penser. Si vous mangez, finissez votre repas, coeurs sensibles s'abstenir, voici les toilettes publiques chinoises.
L'intimité, il faut oublier ça, l'odeur est immonde et les asticots gigotent abondamment dans ce que la personne avant vous a laissé. Bien sûr, le mieux c'est de se retenir et tout touriste en Chine rêve d'avoir des problèmes de constipation, mais comme le dit un célèbre proverbe chinois, quand c'est urgent comme des sourcils qui brûlent, et bien il faut prendre son courage à deux mains et prendre une grande bouffée d'air.
Finalement, on arrive sains et saufs à destination, mais on a eu chaud.
On a fait le tour de tous les supermarchés, des petits magasins, des centres de produits importés, en Chine le désodorisant ça n'existe tout simplement pas. C'est donc en état de choc et avec une odeur disons particulière que l'on trouve un hôtel.
On a le souffle court, faire trois pas semble un défi, le coeur veut nous sortir de la poitrine et notre cerveau n'a pas assez d'espace dans notre crâne, on avait pris les choses à la légère, mais le mal des montagnes frappe fort.
Récit suivant, Histoire de cowboy
Je voyage moi-même présentement en europe pour plusieurs mois. Un peu moins exotique, mais votre blogue est inspirant!
RépondreSupprimerBravo.
Chaque pays à ses désavantage en France c'est la grève des transports!
Lâchez pas j'adore votre blog.