Pour quitter le froid et les araignées immondes de la montagne, on avait un long trajet à faire.
On nous avait vanté le confort des bus couchettes de nuit, on s'est dit pourquoi pas, le billet ne coûte pratiquement rien et on économise le prix d'une chambre d'hôtel. À la gare, wow! Des supers véhicules de luxe, sauf que le nôtre est en retard. Une fois tous les autres bus partis, le nôtre est arrivé, un tacot, merde! On est en dernière classe!
Trois rangées de petits lits superposés, cinq pieds de long par un de large et pour les bagages, on fait un tas dans les allées. Comme on est toujours aussi chanceux, on a les couchettes du haut, rangée du milieu avec aucune protection pour nous empêcher de tomber, juste en face de la télé qui crache à plein volume des films de kung-fu...... toute la nuit, douze heures de pur bonheur sur une route cahoteuse.
On débarque tout courbaturés dans la mégapole de Guangzhou. Des gratte-ciel immenses, du béton et des routes sur plusieurs étages, mais juste en face de notre hôtel en plein milieu de l'eau, il y a une petite île. Un oasis de verdure au coeur de la ville monotone.
L'île de Shamian, ou l'île du bonheur, comme on l'a surnommée, est une ancienne concession franco-britannique qui abrite près de 150 bâtiments coloniaux.
Tous les gens que l'on y croise semblent vivre les plus beaux jours de leur vie et ont le sourire accroché aux lèvres. Les Chinois viennent y prendre leurs photos de mariage et les étrangers y adopter de jolis poupons. Une loi étrange oblige les parents adoptifs à passer un mois sur place avec leur nouvel enfant. On en voit donc par dizaine se promener avec leurs landaus, resplendissants de joie.
Le soir venu, sur l'île aux bébés, les gens se rassemblent dans les parcs pour chanter, danser, pêcher, faire du tai-chi et admirer les lumières de la ville.
On quitte la (vraie) Chine après deux mois de visite avec, nous aussi, un grand sourire. On dirait que c'est contagieux! Prochaine destination, l'ancienne île portugaise de Macao récemment rétrocédée à la Chine.
L'aventure se poursuit à Macao
Pauvres voyageurs toujours victimes de la loi de Murphy! La photo prise dans le lit de dimension chinoise est charmante mais on aimerait aussi voir une photo de la couchette inconfortable du bus!!!
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