Si on se fie à l'image projetée de la Syrie par les médias, on se trouve en plein coeur de l'axe du mal où la population déteste l'occident et de dangereux terroristes complotent contre notre sécurité. On a plutôt rencontré des gens d'une gentillesse incroyable pour qui l'hospitalité est un mode de vie. Pas une journée ne passe sans que l'on nous invite à prendre un thé ou tout simplement à discuter.
Damas, la plus vieille ville habitée du monde et capitale de la Syrie, est l'un de nos coups de coeur. On peut y manger sur des terrasses installées dans les cours intérieures de demeures du 18e siècle autour de fontaines de marbre à l'ombre de vignes où pendent des raisins frais.
Le bazar est immense, un vrai labyrinthe avec une rue pour chaque spécialité. Notre préférée, la rue des confiseurs! La pire, celle des bouchers où il faut faire attention pour ne pas marcher dans une flaque de sang et fermer la bouche pour ne pas avaler une des nombreuses mouches. Ces images pourraient transformer les plus endurcis des carnivores en végétarien militant. Au bout du bazar, une arche romaine précède la magnifique mosquée Umayyad, un des joyaux de l'art islamique construit sur un site où l'on a vénéré successivement Hadad, Jupiter et le Christ avant de devenir un lieu de culte musulman qui contiendrait la tête de Jean-Baptiste.
Après cinq jours, avant de quitter Damas pour les ruines romaines de Palmyra, on rejoint deux Italiens rencontrés la veille pour déjeuner. Une heure plus tard, les plans ont changé. On se dirige tous les quatre vers la frontière du Liban à bord d'une vieille Cadillac jaune pour une escapade de 48 heures à Beyrouth, mais ça c'est une autre histoire.
L'aventure se poursuit à Beyrouth
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