Les vacances sont officiellement terminées

Restos, hôtels, plage, surf et bronzette, une vraie vie de pacha quoi! On se verrait bien passer le reste de notre vie comme ça, sauf que notre compte en banque nous fait rapidement redescendre de notre nuage, il va falloir trouver du boulot et pronto!!!

Un arrêt à Singapour, le temps d'une visite au zoo et de descendre quelques singapore sling vraiment hors de prix, question d'oublier à quel point on est dans la merde financièrement et de s'y enfoncer encore plus. On a vraiment de bonnes priorités côté budget

singapore_sling


On s'envole pour Darwin, capitale des territoires du nord de l'Australie avec chacun un visa de travail, un grand total de 436 dollars en poche, des cartes de crédit sur le point d'atteindre leur limite et surtout aucun billet de retour. Les temps sont durs, il va falloir se serrer la ceinture.

On atterrit vers minuit, il fait chaud et humide et il y a des palmiers tout autour de l'aéroport. C'est bon, on est pas trop dépaysés, c'est toujours les tropiques et l'on s'y sent bien. En attendant le départ de la navette qui doit nous amener au centre-ville, on discute un peu avec le conducteur, à vrai dire on l'écoute parler d'un air niais parce que l'on ne pige pas un mot! Personne ne nous avait avertis que l'on ne parle pas anglais en Australie, mais bel et bien australien. L'Australien, et un dialecte qui se marmonne d'une voix nasillarde, une patate dans la bouche. Il faut prendre bien soin d'abréger la plupart des mots, employer des expressions bien locales qu'aucun étranger ne comprend, balancer quelque mots aborigènes par ci par là et surtout, employer abondamment les deux mots de base de cette langue étrange, cunt et mate. On se sent comme deux Anglos qui, ayant appris le français en France, débarqueraient en Gaspésie. Ça ne va pas être facile!

Comme c'est actuellement l'hiver dans le reste du pays et que la température peut atteindre un « frigorifique » 10 degrés, beaucoup d'Australiens et de touristes montent vers le nord pour se trouver du travail sous un climat plus « clément » de 35 degrés. Tous les hôtels sont pleins, on va avoir de la compétition.

Heureusement, on a déjà réservé dans le seul endroit que l'on puisse se permettre, deux lits en dortoir, dans une auberge de jeunesse pour une semaine, le temps de se dénicher un emploi et un logement. On a pris l'habitude des beaux hôtels pas chers d'Asie, en ouvrant la porte c'est un choc! Dans un coin, ce qui semble avoir déjà été un sandwich moisi dans une assiette en carton, des vêtements sales recouvrent toute la surface du sol, des guirlandes de petites culottes pendent d'un lit à l'autre et ça sent le petit canard à la patte cassée. Une vraie chambre d'ados, il va falloir trouver autre chose et vite si l'on veut s'en tenir à notre plan et travailler ici durant six mois.

Le lendemain à l'épicerie, on vire complètement fous, tout ce que l'on a rêvé de manger depuis un an se trouve devant nous. C'est trop beau, du fromage, des charcuteries, du bon vin, on en verse presque une larme. Venus le moment de payer, ça y est, on pleure pour de vrai. On dépense tout ce qui nous reste sur nos cartes de crédit pour acheter des outils et quelques « beaux » vêtements de travail à l'armée du salut. Les vacances sont officiellement terminées, on est complètement paumés et à la recherche d'emplois à l'autre bout du monde.

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1 commentaire:

  1. Après 6 mois, enfin un nouveau récit. Félicitations, vous revenez en force, lâchez pas vos fidèles lecteurs!
    Christiane

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