Vous êtes trop saoul pour marcher jusqu'à votre bungalow ? hop sur la bécane! Les bandages et les grosses gales purulentes sont à la mode cette année. Depuis notre dernière visite, là aussi les prix ont au moins triplé, mais les hôtels, eux, n'ont pas changé, sauf peut-être quelques moustiques aplaties en plus sur les murs. On y avait passé un mois merveilleux, arrivés quelque jours après la pleine lune et partis juste avant le party le plus gros d'Asie, cette fois on ne le manquera pas.Le full moon c'est jusqu'à 15 000 personnes, en haute saison, qui abusent d'alcool et de substance illicite qui donnent mystérieusement envie de danser toute la nuit sur de la techno médiocre d'il y a dix ans et de s'enduire de peinture fluo. Comme on passe notre tour pour les petites pilules et que l'on s'en tient aux immenses cocktails, on avait quand même toute notre tête pour réaliser à quel point ça faisait dur. Des garçons enlignés sur la plage pour pisser tout l'alcool ingurgité, juste en face des filles complètement défoncées qui pensent que c'est une très bonne idée de patauger dans les vagues en pleine noirceur, risquant de se noyer à tout moment. Un peu plus loin, un sleep area est installé pour étendre les gens inconscients et ceux qui gerbent trop pour marcher. Ça danse ou ça titube selon le degré d'intoxication, ça fricote dans les bosquets et pour les fous il y a l'immense corde à danser enflammée, et le limbo de feu pour les plus souples.
On s'amuse comme des fous, mais on est raisonnable. On se couche à 3 heures du matin, il y a quand même 12 heures de route à faire le lendemain. En chemin, on croise quelques soûlons qui vont bientôt se faire vider les poches par leur nouvelle copine thaïe. Le lendemain matin, on les recroise dans les vapes sur la plage, plus d'argent, plus de passeport et le corps dévoré par les insectes.
L'aventure se poursuit au Myanmar
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