Le trajet vers notre dernière étape, Istanbul, qui devait durer 9 heures au départ, en a finalement pris 14 à cause d'un bouchon monstre à quelques kilomètres de l'entrée de la capitale. Le chauffeur de la navette qui devait nous déposer dans la vieille ville, écoeuré, nous a tout simplement laissé au beau milieu d'on ne sait où. Une heure du matin, la rue est déserte, on est perdus, épuisés et malades par-dessus le marché. En raison du début du ramadan, c'est impossible de trouver une chambre libre, ou bien on nous demande trop cher. Il semble que toute la Turquie converge vers la capitale.
On finit par trouver un endroit deux fois trop cher, glauque et franchement dégueulasse où une nuit pourrait bien être le début d'une longue relation avec un dermatologue. Pas de chances à prendre, on dort tout habillé et le lendemain matin on trouve quelque chose de mieux en espérant ne pas avoir choppé la gale.
Le jour, une bonne partie de la population jeûne, mais il n'y a aucun problème pour trouver à manger. Le soir venu, les parcs sont pris d'assault par les familles qui font des pique-nique. Il y a des stands de sucrerie et de kebabs partout. Le jour on se prive et le soir on se goinfre. C'est la fête, tout le monde semble heureux, ça danse comme des fous, ça chante à tue-tête et pourtant on ne boit que du thé. c'est peut-être d'ailleurs une surdose de thé qui rend tout le monde aussi euphorique. Une tonne de baklavas dégoulinants de miel et une fondue de sucettes, ça donne un bon high!!!
La ville est un musée à ciel ouvert, de la citerne basilique sous la terre aux minarets qui s'élèvent à l'horizon, on passe cinq très belles journées.
L'aventure se poursuit en Chine
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